Lundi 16 septembre, la région présentait son budget et les grandes évolutions de sa politique régionale.
De trop nombreux lycées sont saturés et vétustes. La région maintient ses éléments de langages habituels : c’est la faute à Jean-Paul Huchon. James Chéron, le vice-président LR en charge des lycées, se félicite de la livraison à cette rentrée du nouveau lycée de Vincennes (seule nouvelle construction de la région à cette rentrée, dont la livraison s’effectue avec 1 an de retard !). Il n’y a pas de quoi être fier ! La région annonce 14 000 « places » livrées entre 2016 et 2024 : une moyenne de 218 places par département et par an. Sur la même période, le seul département de l’Essonne a accueilli plus de 6 000 élèves supplémentaires. On voit l’insuffisance du plan d’urgence régional !
Sur le budget, la présentation est d’une opacité scandaleuse. La région refuse de donner le détail de ses modalités de calcul (le barème est théoriquement le même que l’année dernière et sans écrêtement). La « dotation de solidarité » (qui théoriquement, doit compenser les inégalités sociales) est toujours calculée à l’intérieur de l’établissement selon différentes catégories (CPGE ; lycée GT ; lycée Pro…) et différents seuils. L’utilisation de médianes IPS différentes selon les publics génère toujours une discrimination des publics les plus fragiles. Le constat des évolutions entre les DGFL notifiées en 2024 et les prévisions pour 2025 est sans appel : malgré des effectifs de lycéen·nes à la hausse, le budget sera à la baisse de plus de 200 000€.
La région se désengage de ses missions mais veut en revanche s’attribuer des missions régaliennes ! La brigade régionale de sécurité va encore être renforcée, avec un objectif de 100 agent·es « formé·es à la prévention et à l’intervention en milieu scolaire ». D’une sécurisation des locaux, on évolue de plus en plus vers une police régionale des lycées… qu’on a pu voir au contact des jeunes mobilisé·es pendant des blocus lycéens…