Cette nouvelle rentrée scolaire est à nouveau placée sous le signe de la continuité de la destruction de l’école publique, avec une accentuation du tri social des élèves, du collège au lycée pro, et la généralisation des évaluations standardisées tous azimuts, outils de ségrégation des élèves et de flicage des personnels d’éducation. Tout cela appliqué sans qu’aucun gouvernement ne soit constitué, en l’absence de toute légitimité. Cela est révélateur d’un régime et d’institutions profondément autoritaires qui ne fonctionnent qu’au service des classes dirigeantes.
C’est dans ce contexte que la CGT Éduc’action du 95 a été à l’initiative d’une assemblée générale intersyndicale dans le département (en présence de la FSU, FO et SUD), qui s’est tenue – chose inédite ! – dès la première semaine de rentrée, le 4 septembre. Plus de 70 collègues ont répondu présent·es. Celle-ci a permis de pouvoir faire un état des lieux de la rentrée et réaffirmer la force du collectif notamment par la mise en pratique de consignes syndicales claires concernant les évaluations, pour faire valoir notre liberté pédagogique afin de protéger nos élèves et leur permettre de grandir, pour que les équipes pédagogiques soient réellement décisionnaires.
C’est bien une contre-offensive du monde de l’éducation et plus globalement celui du camp du travail qu’il nous faut mettre à l’ordre du jour, face aux coupes budgétaires drastiques déjà annoncées, mais aussi pour gagner sur toutes nos revendications. C’est en dessinant le chemin d’une résistance collective que nous pourrons faire naître une perspective d’émancipation pour l’ensemble de la société.