1,2 milliards d’euros de rallonge budgétaire, c’est l’augmentation sans précédent que toucheront les établissements privés en plus cette année quand l’Education nationale a vu son budget raboté de 700 millions. Cette augmentation ne fait l’objet d’aucun cadrage ! D’ailleurs l’obligation de financement – a minima à 75% – par de l’argent public pour un établissement privé sous contrat, est non seulement scandaleuse mais très souvent dépassée. D’ailleurs de nombreuses enquêtes pointent le manque de transparence dans l’utilisation de cet argent public dans les établissements privés.
Alors oui, Oudéa Castera avait bien montré la voie décomplexée de cette classe dominante : arrogante et pleine de mépris pour les enseignant·es et les élèves du public. L’argent public ruisselle donc dans les canaux du privé, car leurs enfants y sont, une progéniture à maintenir dans l’héritage du capital culturel et économique. Moins de contrôle car ils et elles en profitent allègrement. Sans compter que certaines de ces « écoles », comme Stanislas, sont de vraies entreprises, rentables pour ses actionnaires. Car « Stan » c’est aussi Stanislas S.A. ! Ces 1,2 milliards ne sont qu’une goutte d’eau dans un système scolaire privé qui ne vise que la reproduction des élites par et pour la classe dominante sans parler dans certaines « écoles » de la prolifération d’idées réactionnaires de tout bord, du racisme au sexisme en passant par l’homophobie !
C’est dans ce sens qu’il faut la nationalisation des établissements privés sans contrepartie ni indemnités. L’argent public pour l’enseignement public permettra alors de financer un système éducatif plus égalitaire.
