Manifestement, le message sorti des élections législatives a du mal à être compris par le président de la République (et par Barnier et consorts aujourd’hui). Il était pourtant assez clair : la politique de l’aventurier Macron était largement rejetée. Pourtant, celui-ci continue à gérer le pays comme si de rien n’était. L’autre conséquence est que l’extrême-droite a été en partie bloquée dans les urnes et, même si elle progresse, n’est pas en mesure de gouverner le pays. C’est clairement lié à la mobilisation des électeurs et électrices de gauche qui ont largement contribué à éviter le pire. La CGT s’est aussi mobilisée pour soutenir le programme du NFP et pour faire battre l’extrême droite, ennemi de toujours des salarié·es.
Aujourd’hui c’est sur nos revendications que nous devons nous mobiliser car nous ne sommes pas les supplétifs des partis politiques : la journée de grève interprofessionnelle du 1er octobre tombe fort à propos. Même si elles ne plaisent pas à Macron et autres libéraux de tous poils, nos revendications (augmentation du SMIC, abrogation de la réforme des retraites, augmentation des salaires et du point d’indice) parlent au monde du travail et c’est à nous de les faire entendre. C’est aussi vrai pour ce qui concerne l’École.
Les réformes du précédent gouvernement sont illégitimes et elles ne sont plus défendues que par ceux et celles qui ont perdu les élections. Il faut continuer à les combattre : des mesures ont déjà été gelées dans le choc des savoirs (manuels labellisés, nouveaux programmes dans le 1er degré, évaluations non obligatoires dans les collèges, refonte du DNB), il faut aller plus loin et réclamer clairement l’abrogation du choc des savoirs mais aussi de Parcoursup et de la réforme des lycées ainsi que la réforme de la voie pro. Toutes viennent d’un « parti » qui a été battu, la logique démocratique voudrait qu’on les abroge.
Ce sera le sens de notre engagement en tant que personnels de l’Éducation dans la grève du 1er octobre, tout comme nous serons en grève pour un vrai changement de société !
Samuel Serre, secrétaire académique