Féminisme – Collective du 15 novembre – EVARS

Réunion de la collective 15 novembre 2024

Ce vendredi 15 novembre, la Collective de l’académie de Versailles a tenu sa première réunion de l’année scolaire. L’occasion de se retrouver, d’intégrer les nouvelles venues mais aussi d’accueillir l’association Règles Élémentaires. La matinée, riche de partages, nous a permis d’échanger et, entre autres, de nous outiller sur les questions relatives à la précarité menstruelle et au tabou des règles.

Nous avons profité de cette journée pour présenter les outils mis à disposition par la Collective Nationale à l’occasion de la journée de lutte contre les violences sexistes et sexuelles du 25 novembre (4 pages, diaporama pour animer une HIS) et pour valider le tract relatif aux droits des agent·es enceint·es, que vous pouvez retrouver sur le site de notre union académique.

Nous avons également poursuivi notre travail en atelier autour des thématiques suivantes :

  • Inégalités salariales dans l’Éducation nationale (en vue de l’élaboration d’un diaporama pour des HIS et pour préparer le 8 mars 2025)
  • Règles et précarité menstruelle : conséquences sur la vie des femmes au travail et des élèves en établissement (en vue de l’élaboration d’un tract)
  • Recueil de la parole des élèves dans le 2nd degré : que faire, qui contacter, vers qui orienter ? (en vue de l’élaboration d’une fiche outil)

Collègues femmes, si vous souhaitez nous rejoindre dans nos travaux, n’hésitez pas à en faire part à vos SDEN afin d’être invitées à notre prochaine réunion.

Danger sur l’EVARS : quand la droite réactionnaire et extrême se dévoile

Obligatoire depuis 2001, l’Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle (EVARS) peine à trouver sa place dans nos salles de classe. Moins de 15% des élèves bénéficient véritablement de cet enseignement qui vise à éduquer à l’égalité, en travaillant notamment sur les émotions, le respect de soi et d’autrui ou encore le consentement. Seul·es face à leurs questions, nos élèves sont d’autant plus vulnérables aux violences sexistes et sexuelles et restent prisonnier·ères de stéréotypes de genre qu’ils et elles peinent à déconstruire.

Il y a encore beaucoup à faire. Mais les positions de la ministre Genetet et de son ministre délégué Portier n’augurent rien de bon. Si la première a déclaré que les 3 séances annuelles d’EVARS seraient assurées en dehors du temps scolaire (par qui ? dans quel cadre ?), le second fait encore plus fort. S’exprimant en sa qualité de « père de famille », il a estimé que le programme n’était « en l’état pas acceptable », qu’il devait « être revu » et qu’il était « hors de question de laisser faire tout et n’importe quoi ». Brandissant l’épouvantail de la « théorie du genre » et s’érigeant en expert des questions relatives à la vie affective et sexuelle des élèves uniquement parce qu’il a des enfants, Portier utilise une rhétorique réactionnaire qui réactive les propos nauséabonds et hautement transphobes de la Manif pour Tous.

Dans le même temps, Michel Barnier rejette la proposition de loi cadre intégrale, estimant que le gouvernement en fait suffisamment. Force est de constater que le compte n’y est pas !

Retour en haut