Théorie du choc dans le premier degré

L es annonces du ministre Attal, le 5 décembre dernier, s’inscrivent dans la droite ligne néolibé-rale expliquée par Naomi Klein dans son livre « la stratégie du choc ».

Pour le 1er degré, après les projets CNR, les évaluations d’école, la dérive de la loi Rilhac et les évaluations nationales standardisées, l’école des Chicago boys a commencé à diffuser sa thérapie. Le chaos qui en découle est l’occasion d’accélérer la destruction de la liberté pédagogique.

Le pilotage managérial par les évaluations nationales va accentuer la pression sur les enseignants·es de maternelle au CE2 avec des prescriptions pédagogiques « neuroscientistes » dans de nouveaux programmes. Que se passera-t-il pour les collègues qui refuseront d’utiliser les manuels de lecture en CP et CE1, nouvelles versions des guides rouge et orange de Blanquer ? Que se passera-t-il pour les collègues qui continueront à utiliser des pédagogies coopératives en mathématiques en lieu et place de la méthode de « Singapour » ?

Ces mesures sont un mépris pour les élèves les plus éloignés de la scolarité par leur milieu social. Avec l’individualisation des parcours, chacun·e sera responsable de sa réussite et de son échec. Une école encore plus sélective se dessine.

L’école d’Attal, c’est l’école du Capital. Imposons-lui une stratégie du choc par la lutte et la grève !

Julien Foucou, CGT Educ’action 95

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