Le CSA bilan de rentrée est l’occasion de revenir sur les conditions de rentrée. L’ordre du jour était particulièrement dense avec notamment un retour sur le mouvement des personnels, les constats d’effectifs à la rentrée, la situation des élèves allophones et la revalorisation indemnitaire pour les personnels ASS et un bilan du baccalauréat 2023. Mais, ce CSA était surtout marqué par l’assassinat de notre collègue Dominique Bernard, trois ans après celui de Samuel Paty.
Quelques éléments de réponses du rectorat à aux interrogations des organisations syndicales
- Le recteur est revenu sur le temps de concertation consécutif à l’attentat d’Arras. Il a mis en avant qu’il y avait un équilibre difficile entre la nécessité de la concertation et l’importance d’accueillir les élèves.
- Sur la revalorisation, le recteur s’est fait l’écho du discours ministériel sur le caractère historique de l’augmentation pour les personnels en oubliant fortement qu’il s’agissait ici uniquement de primes.
- Il a admis qu’il y avait un véritable problème de paie pour les AESH et les AED en particulier. Les situations remontées par notre organisation syndicale ont fait l’objet d’une étude précise et d’un suivi.
- Sur les évaluations d’école, le recteur met en avant qu’il n’y a pas de principes généraux mais que cela n’est pas non plus du volontariat. Il y a un véritable flou sur le sujet que peine à dissiper notre nouveau recteur.
- Enfin, des moyens supplémentaires vont être débloqués pour ouvrir des places en IME et en SESSAD
Le constat des effectifs de rentrée :
Ce CSA était également l’occasion de faire le point sur les effectifs de rentrée pour les élèves. On observe des dynamiques assez classiques par rapport au reste de la France dans l’académie. Cela se traduit par une baisse dans le premier degré plus ou moins accentuée entre les départements et une hausse dans le second degré particulièrement marqué dans le 95 et le 91.
Il reste qu’il est très important de mettre en évidence que les hausses n’ont pas été prises en compte de manière satisfaisantes et cela donne des places insuffisantes en lycée en particulier dans le 91 et le 95. Ce pilotage par le chiffre trouve ici ses limites. Sur la base de ces prévisions, ce sont plus de 1500 heures qui ont été retirés au 92 alors que la baisse était finalement inférieure à l’attendu. Les heures ne sont pourtant pas restituées. La baisse démographique, toute relative, pourrait être l’occasion d’une amélioration des conditions de travail pour les personnels et pour les élèves. Il n’en est rien.
Nous sommes bien ici dans une vision comptable. La démographie sert de caution à une réduction des dépenses pour les moyens de fonctionnement.
Pour consulter les chiffres du rectorat :