15 minutes, c’est le temps qu’a passé Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la jeunesse, sur le stand du SNU (Service National Universel) installé à Versailles ce mercredi 26 avril, visiblement pressée d’échapper au concert de casseroles et de slogans qui ambiançait depuis plus de 2 heures la place du marché Notre-Dame.
Organisé par la CGT Éduc’action des Yvelines avec le soutien de l’union départementale et la participation de l’UEY (Union des Étudiant·es des Yvelines), le rassemblement a réuni une centaine de personnes de différentes organisations syndicales, de jeunesse et politiques bien décidées à faire barrage à la campagne d’embrigadement de la jeunesse portée par le gouvernement. Opération réussie à en juger les stands déserts et la couverture médiatique accordée à la mobilisation.
Le gouvernement affirme poursuivre 4 objectifs : « faire vivre les valeurs et principes républicains, renforcer la cohésion nationale, développer une culture de l’engagement, accompagner l’insertion sociale et professionnelle ».
Le SNU s’adresse aujourd’hui aux jeunes volontaires de 15 à 17 ans, Macron étant revenu sur sa décision de le rendre obligatoire au mois de septembre craignant de se mettre la jeunesse à dos.
Il se déroule en 2 parties : un séjour de cohésion de 2 semaines dans un hébergement collectif hors du département et une mission d’intérêt général de 84 heures en dehors du temps scolaire.
Le gouvernement affirme poursuivre 4 objectifs : « faire vivre les valeurs et principes républicains, renforcer la cohésion nationale, développer une culture de l’engagement, accompagner l’insertion sociale et professionnelle ».
La CGT Éduc’action Versailles rappelle son opposition à la mise en place du SNU.
Elle dénonce :
- son coût exorbitant ponctionné sur le budget de l’Éducation Nationale : 2 semaines de SNU coûtent 2 100 €, soit environ le quart d’une année scolaire de 36 semaines (8 400 €)
- l’embrigadement et la militarisation de la jeunesse
Elle alerte sur la dérive glissante vers le patriotisme et la glorification des « valeurs de la République » au profit de l’armée que porte ce projet.
Elle rappelle que :
- la mixité et la cohésion ne se décrètent pas, qu’elles relèvent d’un travail au long court mené au sein des établissements
- l’armée n’a pas vocation à émanciper la jeunesse, au contraire de l’École
Elle revendique des moyens financiers et humains pour favoriser l’émancipation et la mixité sociale dès le plus jeune âge et réaffirme que la formation à la citoyenneté est une mission de l’Éducation nationale, de l’Éducation populaire et du milieu associatif.