Non à la répression contre Kai Terada !

Non à la répression contre Kai Terada !

La CGT Éduc’action Versailles apporte son soutien à Kai Terada et vous invite à signer la pétition de soutien sur Change.org

Dimanche 4 septembre, trois jours après la rentrée des classes, un enseignant de mathématiques du lycée Joliot-Curie de Nanterre, M. Kai Terada, a pris connaissance d’un arrêté de suspension de fonctions le concernant pour 4 mois. Aucun motif ne lui a été communiqué pour justifier cette décision. Même la direction du lycée n’en était pas informée.

Kai Terada est un militant SUD Éducation, co-secrétaire départemental du syndicat dans les Hauts-de-Seine. Travaillant au lycée Joliot-Curie depuis 2007, il a participé et animé de très nombreuses luttes, locales et nationales. Il a notamment été une des figures de proue du mouvement « Touche pas ma ZEP » pour la défense de l’éducation prioritaire dans les lycées. Au quotidien, il est inlassablement engagé pour l’amélioration des conditions de vie des personnels et des élèves. Il est, en particulier, un membre actif du Réseau Éducation Sans Frontières qui défend les droits des mineur⋅es non accompagné⋅es et des jeunes sans papiers.

L’annonce de la suspension de Kai Terada, sans qu’aucun motif ne lui soit communiqué, a profondément choqué les personnels du lycée Joliot-Curie. De nombreux⋅ses enseignant⋅es ont décidé de se mettre en grève dès le lundi 5 septembre pour protester contre cette mesure d’une rare violence envers un agent de l’Éducation Nationale, qui ressemble fort à de la répression syndicale. C’est d’autant plus inacceptable dans le contexte actuel de désaffection du métier d’enseignant⋅e. Cela ne peut qu’alimenter le fort sentiment de défiance envers l’institution au sein de l’Éducation Nationale, qui se manifeste notamment par un nombre important de démissions.

Jeudi 8 septembre, il était convoqué au rectorat de Versailles. Son dossier administratif, qu’il a pu consulter au cours de l’entretien, était toujours vide. Au cours de l’entretien, le directeur des ressources humaines lui indiquait qu’aucune faute grave ne lui était reprochée, mais qu’il ferait vraisemblablement l’objet d’une procédure de « mutation dans l’intérêt du service » sous 10 ou 15 jours, dans l’objectif de « ramener la sérénité dans l’établissement ». Lorsque ses défenseurs syndicaux faisaient remarquer que c’était contraire à tous les principes de droit de la défense, le secrétaire général se contentait d’indiquer que ce n’était pas très grave, et que la jurisprudence était de son côté.

Les personnels du lycée exigent que Kai Terada soit rétabli dans ses fonctions.

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