Les sales profs : IMP, Voie pro

IMP (Indemnité pour Mission Particulière) : Comment le ministère alimente les inégalités entre enseignant·es…

Alors que le président de la République et le ministre de l’Éducation nationale annoncent vouloir lier la revalorisation des enseignant·s à l’acceptation de nouvelles missions dans le cadre d’un « nouveau pacte », la Depp (direction des études du ministère) montre, dans une nouvelle Note, que les missions rémunérées actuellement par l’Éducation nationale augmentent les inégalités entre les femmes et les hommes et les disciplines. La logique du « nouveau pacte » est remise en question par cette étude.

Ces missions entretiennent des inégalités entre les enseignants. À commencer par un fort écart entre femmes et hommes. « Les femmes font proportionnellement moins de missions rémunérées par des IMP que les hommes

Cette Note illustre la voie que le ministère est en train d’emprunter avec le « nouveau  » voulu par le gouvernement. La logique est bien de faire travailler davantage les enseignant·es en rémunérant mieux de nouvelles missions. Mais, comme pour les heures supplémentaires, ne pourront accepter ces missions que les enseignant·es en ayant la possibilité. C’est-à-dire en priorité les hommes. La politique gouvernementale devrait creuser les inégalités de genre.

Ces missions entretiennent des inégalités entre les enseignants. À commencer par un fort écart entre femmes et hommes. « Les femmes font proportionnellement moins de missions rémunérées par des IMP que les hommes : 21 % des enseignantes perçoivent des IMP contre 26 % des hommes », explique la Depp. « Une femme qui perçoit au moins une IMP est rémunérée en moyenne à hauteur de 990 euros contre 1 280 euros pour un homme ».

La Depp explique aussi que « quand les femmes font des missions, elles en font moins que les hommes ». On retrouve là la même inégalité observée pour les heures supplémentaires. Les femmes en font moins que les hommes. Cela tient évidemment à la répartition des charges familiales et aux stéréotypes de genre pesant sur les femmes. Alors que le ministère affirme vouloir lutter contre ces inégalités, sa politique salariale va donc en sens contraire.

Lycée professionnel : une 3e grève nationale en janvier ?

Après les deux journées de grève nationale du 18 octobre et du 17 novembre, l’intersyndicale pourrait proposer une 3èmejournée début janvier. La CGT Éducation a annoncé qu’elle « soutiendra dans la prochaine intersyndicale l’appel à une semaine de mobilisation du 12 au 16 décembre pour construire une journée massive de grève en janvier ». Pour la CGT, « la grève du 17 novembre a confirmé le refus massif des personnels de la réforme Macron de démantèlement de la voie professionnelle sous statut scolaire.

Après le 18 octobre, c’est encore une grève très importante qui s’est déroulée. Le taux de grévistes a dépassé en moyenne 30 %. La colère et la détermination des personnels restent entières ». La lutte s’inscrit désormais dans la durée.

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