Retour sur plusieurs mois de lutte

Retour sur plusieurs mois de lutte

Pendant plus de trois mois, le pays a vécu au rythme de la mobilisation contre la réforme des retraites. Organisées par une intersyndicale très large et unie, treize journées nationales de grèves et de manifestations ont rassemblé, chaque fois, un nombre très important de personnes pour dire non à la retraite à 64 ans.

Alors que, à entendre certain⋅es commentateur⋅trices, le syndicalisme de lutte était dépassé et moribond, la période actuelle montre qu’il n’en est rien et que la CGT est, au contraire, par son caractère de masse et sa structure interprofessionnelle, un outil efficace pour organiser un mouvement social de grande ampleur.

Le rythme donné par l’intersyndicale, à raison d’une grève par semaine en moyenne, était suffisamment sou-tenu pour que des actions locales puissent être organisées quotidiennement et que la reconduction de la grève soit possible. C’est ce à quoi poussait la CGT dans ses communiqués au niveau confédéral. Quasiment inexistantes avant le 7 mars, des grèves reconductibles ont ensuite pu se construire à certains endroits comme dans la collecte et le traitement des déchets en Île-de-France. Elles n’ont toutefois touché que trop peu de secteurs pour réellement bloquer l’économie. Dans l’académie de Versailles, nos syndicats CGT Éduc’action ont pris toute leur place dans la lutte en organisant et en participant aux actions locales (manifestations, diffusions militantes, piquets de grève, fêtes de la lutte, etc.), aux AG et réunions intersyndicales, à l’animation et à la sécurisation des cortèges à Paris, etc.

Après le 13 avril, le rythme des journées de mobilisation a radicalement chuté, l’intersyndicale n’ayant pas appelé à une nouvelle journée de grève avant le 6 juin. Les initiatives parlementaires n’ont pour le moment rien donné, les demandes de RIP (référendum d’initiative partagée) ayant été repoussées par le Conseil d’État. La réforme reste pourtant très majoritairement rejetée par la population. C’est pourquoi la CGT, avec l’ensemble de l’intersyndicale, refuse de tourner la page et appelle à faire du 6 juin une journée massive de grève pour l’abrogation de la réforme des retraites.

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