Changer de ministre, c’est bien, changer de politique, c’est mieux !

Les manifestant·es et les grévistes des 1er et 6 février se satisfont du départ de la ministre Oudéa-Castera tant celle-ci avait catalysé la colère des personnels par son mépris de l’école publique. Mais les personnels veulent surtout la fin de la politique de son prédécesseur : choc des savoirs, énième réforme de la voie pro…Les personnels en ont ras le bol de de cette vente à la découpe de l’Éducation nationale. Attal avait cru les flatter avec le bon vieux recours à l’autorité dans une école idéalisée où tout se passait bien. Il n’en est rien : les groupes de niveaux sont largement rejetés dans les collèges, les PLP ne veulent pas que l’enseignement professionnel n’ait plus d’enseignement que le nom. Partout, les collègues s’organisent dans notre académie dans des AG, des rassemblements (Nanterre, Cergy…) Partout, on discute de la construction de la lutte pour qu’enfin cette politique réactionnaire et ultra libérale cesse contre le service public d’Éducation. Ne nous y trompons pas, notre nouvelle ministre, bien que présentée comme de gauche, prône depuis longtemps une école davantage territorialisée, où les collectivités pourraient recruter les enseignant·es. On est loin d’une école qui affirme l’égalité sur le territoire et entre les élèves.

À nous d’amplifier la lutte. La date du 8 mars, grève féministe, sera un premier point d’appui avant la grande date du 19 mars, journée Fonction Publique, à laquelle appellent d’ores et déjà la FSU, Solidaires et la CGT. Et à partir de cette date, décidons ensemble de la reconduction !

Samuel Serre, co-secrétaire académique

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