Les Oublié·es n°11

Édito

À quelques semaines des congés d’été, la direction du rectorat décidait d’engager une offensive sidérante contre les personnels : nous faire travailler sur site trente minutes de plus par jour et réduire voire empêcher la récupération des heures supplémentaires !

Ce projet, communiqué aux syndicats mi-juin, était censé être « discuté » avant l’été pour une mise en œuvre dès cette rentrée. Il n’en a rien été : les élu·es de toutes les organisations représentées au CSA des services académiques, notamment la section CGT, ont refusé de siéger.

À notre initiative, les objectifs de ce projet méprisant et inacceptable ont été portés à la connaissance de l’ensemble des personnels, qui se sont massivement mobilisés. Dès la fin juin, le secrétaire général annonçait alors, dans un courriel riche de mauvaise foi, le report à l’année prochaine des « discussions » sur le règlement intérieur.
Après cette première victoire, la colère et la mobilisation des collègues ne sont pas retombées. L’heure d’information syndicale organisée par la section CGT le 3 juillet a réuni, dans la cour intérieure du rectorat, 150 collègues venus des trois sites : une affluence exceptionnelle, inédite à Versailles depuis de très nombreuses années ! Les collègues réuni·es ont voté une motion de rejet du projet et de demande d’audience, puis procédé à l’élection de collègues non syndiqué·es pour accompagner les élu·es.

En l’espace de quelques jours, ce sont plus de 400 collègues qui ont signé la lettre-pétition intersyndicale. La rectrice est alors partie sans accorder aux personnels l’audience demandée.
Face à ce constat révoltant, les collègues en colère doivent discuter, rester absolument solidaires, et s’organiser pour – en premier lieu – enterrer définitivement le projet de la direction relatif au règlement intérieur, si comme on peut le craindre le secrétaire général ose le ressortir. Ce seront les sujets de la prochaine heure d’information organisée par la section CGT Éduc’action d’ici aux vacances d’automne.

Une rentré compliquée

Mi-septembre, pour beaucoup d’entre nous, la fatigue est donc déjà là. Car par ailleurs, le chaudron de la rentrée est encore attisé par de nouvelles surcharges de travail : nombre de postes sont restés vacants dans les équipes. Les nouveaux collègues contractuels difficilement recrutés car payés au salaire minimum seront formés à la va-vite et vont découvrir l’ampleur de leur tâche. Les nouveaux logiciels, tels COLIBRIS ou RENOIRH, alourdissent de manière importante et jusqu’à l’absurde la charge de travail. Et RENOIRH a, pour les personnels administratifs rémunérés, d’inacceptables conséquences : pas de paie complète pour les nouveaux contractuels fin septembre, et une interruption de la rémunération pour certain.es collègues muté.es vers une autre académie !

Passoires thermiques, bouilloires thermiques : il faut rénover !

Après de trop courtes vacances ( deux à trois semaines parfois dans certaines équipes ) les collègues ont immédiatement été replongé.es dans le chaudron d’une rentrée scolaire aux conditions toujours plus difficiles : plus de 30 degrés dans les bureaux fin août et début septembre. Interpellé par la CGT, le DRH nous a fait comprendre qu’il fallait attendre le classement en vigilance orange pour décider d’aménagements horaires, peu importe la température dans les bureaux ! Et que la mise à disposition de ventilateurs n’était, comme les étés précédents, pas prévue !

Opale : un lancement dans la douleur

Jeudi 21 septembre, le rectorat de Versailles organisait un groupe de travail du CSA-Académique sur le déploiement d’OPALE et la carte des agences comptables. Le déploiement laborieux d’OPALE a été le sujet central. Il s’effectue par vagues sur Versailles. En janvier 176 établissements sont déjà impactés et 140 vont suivre à partir de septembre. Le lancement a généré beaucoup de bugs (jusqu’à 80 tickets Carina par jour !). Il reste encore de nombreux bugs. Par exemple, les régies, ne fonctionnent pas. L’administration invite les agents comptables à fonctionner par mandataires.

Le nouvel accord-cadre sur le télétravail n’est pas décliné dans les EPLE pour les adjoints gestionnaires, les assistants comptables. Pourtant, certaines tâches plus complexes qu’avant du fait d’OPALE, demandent davantage de concentration. C’est difficile en EPLE et plus facile chez soi en télétravail. Selon l’administration, il reste des aspects techniques et légaux à régler.

OPALE induit une nouvelle organisation du travail entre les établissements et les collègues dans les agences comptables. Cela génère beaucoup de stress. Les personnels de catégorie C se retrouvent sur des opérations impliquant davantage de responsabilité. En groupe de travail du CSA-Académique, la CGT est intervenue pour demander un meilleur accompagnement. Ce changement de missions doit introduire une revalorisation salariale !

La CGT revendique de réelle revalorisations et, pour tenir compte de l’évolution des mission, un plan massif de reclassement des personnels de catégorie C en B et de B en A

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