Depuis plusieurs semaines, la colère monte et les collègues s’organisent contre le « choc des savoirs » et contre les moyens insuffisants alloués au fonctionnement des écoles, établissements et services. Partout dans notre académie depuis le 1er février, des AG s’organisent, des collèges et lycées débrayent, des rassemblements ont eu lieu à Cergy comme à Nanterre.
La semaine du 4 au 10 mars a illustré la détermination des collègues à ancrer la mobilisation dans l’Éducation nationale. Cela démontre également l’ampleur de la colère face à la politique éducative menée par ce gouvernement.
Dans le 93, le mouvement lancé à la rentrée de février par l’intersyndicale CGT/SUD/FSU/CNT ne désarme pas, bien au contraire. Après deux journées de grève très réussies les 26 et 27 février, ils et elles étaient encore 60 % en grève ce jeudi 7 mars. La manifestation parisienne a réuni 4500 personnes dans un cortège dynamique et l’AG qui a suivi a réuni plus de 400 personnes à la bourse du travail de Paris avec des éléments mobilisés d’autres départements de la Région Parisienne.
Dans les Yvelines, un rassemblement a été organisé le 6 mars devant la DSDEN. Le lendemain, un appel à la grève lancé par l’intersyndicale CGT/FSU/SUD/SGEN/UNSA a mobilisé une vingtaine de collèges et des AG réunissant plus de 100 personnes ont eu lieu à Trappes et Plaisir.
La veille, un rassemblement contre le choc des savoirs, les moyens et les dotations horaires insuffisantes a réuni devant le rectorat plus de 150 personnes à l’appel de l’intersyndicale académique CGT/FSU/SUD/UNSA/SGEN. Le rassemblement et l’audience ont été l’occasion de soutenir les collègues du lycée Simone de Beauvoir de Garges et des établissements alentour qui occupent le rectorat depuis lundi dernier. Le recteur a annoncé un Groupe de Travail départemental dans le Val d’Oise pour discuter de la marge qualitative des lycées les plus défavorisés. La CGT a demandé que ce soit étendu à l’ensemble des départements de l’académie. Des heures ont été abondées depuis mardi 12 mars pour Beauvoir à Garges et les lycées proches.
C’est un premier pas, loin d’être suffisant car il se fait dans le cadre de moyens constants, qui montre que la mobilisation à tous les échelons paie ! La réussite de la grève féministe du 8 mars montre aussi que le mouvement social est en capacité d’apporter une réponse globale aux enjeux de notre société et en particulier celui de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Dans le même temps, les annonces puis les contre-annonces sur les groupes de niveaux de part de la ministre de l’Éducation nationale et du premier ministre traduisent un malaise et une fébrilité au sein de l’exécutif qui voit croitre un mouvement au sein de notre secteur. C’est le moment d’apporter une réponse d’ampleur !
La perspective de la grève de la Fonction Publique du 19 mars et de ses suites se profile dans le calendrier de lutte. D’ici là, la mobilisation doit se poursuivre. Il faut continuer dans la semaine prochaine le travail de convictions et de mobilisations des collègues. Partout,t organisons des AG, des heures et des réunions d’informations syndicales. La grève du 19 mars doit être la plus massive possible, discutons d’ores et déjà de la reconduction du mouvement !
La CGT Éduc’action Versailles appelle les personnels de l’Académie de Versailles à la grève et à la manifestation (14h, RER Luxembourg) le 19 mars suivie d’une AG à la Bourse du Travail.
