L’automne n’a pas refroidi les luttes, bien au contraire.
La rentrée était marquée par un appel interprofessionnel et intersyndical avec la revendication concrète d’une augmentation du salaire. Nous subissons une hausse très importante de l’inflation. La question du salaire devient ainsi de plus en plus centrale en particulier quand les entreprises et les actionnaires font des bénéfices records.
C’est le cas notamment dans la filière de l’énergie. Les salarié·es de l’énergie se sont donc mis en grève reconductible pour entamer le bras de fer avec les dirigeants de leurs grandes entreprises. On peut citer notamment la grève chez Total particulièrement médiatisée.
Le pouvoir n’était pas particulièrement à l’aise avec ces mouvements dont l’impact est directement visible dans la population avec la pénurie de carburant dans les stations. Le gouvernement a décidé, avec les entreprises de l’énergie, de faire le choix du pourrissement. Ce ne fut pas le cas, bien au contraire, et on a assisté à un soutien massif aux grévistes dont le combat illustrait le sentiment global que la question du salaire est au cœur des préoccupations.
Le 18 octobre est donc apparu comme un début de convergence des luttes. Cette date qui télescopait la mobilisation au sein des lycées professionnels (voir ci-contre) fut une réelle réussite avec des mouvements de grève dans l’énergie, les transports, l’éducation. Si la suite de la mobilisation n’a pas permis d’ancrer durablement le mouvement dans la population notamment par la difficulté de construire la reconduction de la grève, il reste que rendez–vous est pris avec le pouvoir en place. Les travailleurs·euses donnent rendez – vous à Macron dans les prochains mois si le chef de l’État s’obstine à vouloir mener à bien sa réforme des retraites. La CGT ne validera pas le billet d’entrée du président pour le paradis des capitalistes.
Nous nous retrouverons dans la rue pour nous y opposer.