L’action à mener selon la réaction de la hiérarchie

En cas de déclaration par un⋅e agent⋅e de l’exercice de son droit de retrait, on se retrouve face à 4 situations possibles :

  • Situation 1 : le⋅la chef⋅fe de service répond à ses obligations ;
  • Situation 2a : l’agent⋅e est en désaccord avec les conclusions, il⋅elle reprend son poste ;
  • Situation 2b : l’agent⋅e est en désaccord avec les conclusions, il⋅elle refuse de reprendre son poste ;
  • Situation 3 : l’autorité administrative ne réagit pas ou oppose un refus.

Situation 1 : le⋅la chef⋅fe de service répond à ses obligations

Situation 1 LE⋅LA CHEF⋅FE DE SERVICE RÉPOND À SES OBLIGATIONS Il·elle doit, par écrit faire connaître les mesures prises pour sécuriser le poste de travail et donner des instructions concernant le retour ou non sur le poste de travail.

Situation 2a : l’agent⋅e est en désaccord avec les conclusions, il⋅elle reprend son poste

Situation 2a L'AGENT·E EST EN DÉSACCORD AVEC LES CONCLUSIONS ET OU LES MESURES PRISES IL·ELLE CHOISIT DE REPRENDRE LE TRAVAIL il·elle doit indiquer explicitement et par écrit que l’employeur le place délibérément dans la situation de danger ou de défaillance signalée. Dans ce cas, il est fondamental d’exiger de la part le·la chef·fe de service un écrit mettant en demeure l'agent·e de reprendre le travail.

Situation 2b : l’agent⋅e est en désaccord avec les conclusions, il⋅elle refuse de reprendre son poste

Situation 2b - L'agent·e est en désaccord avec les conclusions et ou les mesures prises, il⋅elle choisit de ne pas reprendre le travail 2il·elle en indique les motifs au·à la chef·fe de service. Dans ce cas, le risque est que l'employeur procède à des retenues sur salaire, la seule possibilité de contester sera alors de saisir le tribunal administratif.

À ce stade, cela démontre combien il est important que cette démarche soit accompagnée par le syndicat d’une part, pour que l’alerte soit posée par un·e élu·e mandaté·e à la F3SCT, correctement circonstanciée et d’autre part, si possible, qu’elle ne soit pas isolée, d’où l’intérêt d’avoir exercé ce droit individuel à plusieurs. Plus le maintien de ce droit de retrait aura été tracé et «balisé» (courriers, RSST, alertes, saisie d’un·e élu·e F3SCT …) plus la décision du TA sera favorable aux agent·es démontrant le défaut de l’employeur. Dans le cas contraire, le risque d’une décision défavorable à l’agent·e par les juges du tribunal administratif est bien plus important, ce dernier se prononçant au cas par cas, au regard du contexte particulier.

Situation 3 : l’autorité administrative ne réagit pas ou oppose un refus

Situation 3 : L’autorité administrative ne réagit pas ou oppose un refus , menaçant éventuellement d’un retrait sur salaire. Dans ce cas, il y a infraction caractérisée à plusieurs égards. Tant que l'enquête n'a pas eu lieu et n'est pas communiquée par écrit, l’employeur ne peut ni procéder à un retrait sur salaire ni prendre une mesure de sanction. Il est possible de saisir la juridiction administrative en référé en cas de retrait de salaire, saisine qu'il est préférable de doubler avec une saisine sur le fond -requête pour excès de pouvoir-.La responsabilité de l'employeur peut être engagée pour faute de service devant la juridiction administrative, en vertu du décret 82-453 (Article 2-1) pour manquement à son obligation de résultat en matière de prévention des risques professionnels.

À partir de toutes les traces (fiches RSST, courriers, mails, photos, témoignages…), il est possible de déposer une main courante ou une plainte au commissariat ou à la gendarmerie.
Dans tous les cas, il faut faire appel au syndicat pour faire pression auprès du Rectorat ou de la DSDEN et obliger le ou la chef·fe de service à respecter ses obligations.

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Le droit de retrait
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