Lutte contre les violences sexistes et sexuelles

Avec la CGT, disons NON aux violences sexistes et sexuelles au travail

Le guide édité par la CGT intitulé : Combattre les violences sexistes et sexuelles est très riche. On y trouve des données statistiques, des données juridiques.

Quelques chiffres recueillis dans ce guide :
80% des femmes considèrent que dans le travail elles sont confrontées à des attitudes ou comportements sexistes
Beaucoup d’entre elles n’en parlent pas :

  • 70% des victimes de harcèlement sexuel au travail n’en ont pas parlé à leur supérieur ou à leur employeur
  • 30% des victimes n’en ont parlé à personne.

Seules 5% des victimes ont déposé plainte,
Lorsqu’elles en ont parlé, 40% des victimes estiment que le règlement leur a été défavorable.

L’employeur est responsable d’après le code du travail (secteurs privé et public confondus):
Il doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleur-e-s. Soit :

  • des actions de prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail ;
  • des actions d’information et de formation,
  • la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.

Il doit être possible de s’appuyer sur ce texte pour créer dans chaque établissement scolaire un groupe de travail pour lutter contre les comportements sexistes que l’on y trouve ; et obtenir la formation d’un référent VSST au sein de le CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail).
En effet la cour d’appel d’Orléans a défini le harcèlement environnemental ou d’ambiance (photos pornographiques sur les écrans ou affiches), où, sans être directement visée, la victime subit des provocations et blagues obscènes ou vulgaires qui lui deviennent insupportables.
Ceci éclaire les réactions de colère ou d’agressivité vis à vis d’élèves qui ont des propos ou attitudes obscènes ; en effet ils font alors subir à leur entourage une ‘agression’ morale.

Et les agressions sont nombreuses :

  • plus de 1/3 des femmes a été harcelé ou agressé sexuellement sur son lieu de travail.
  • 5% des viols ont lieu au travail.
  • 85% des personnes LGBT ont ressenti au moins une fois au cours de leur vie professionnelle l’homophobie.
  • 11% des actes homophobes signalés ont lieu au travail.

Les discours homophobiques peuvent être considérés comme du harcèlement d’ambiance.

Les inégalités sont également une forme d’agression et s’agissant du salaire des femmes, c’est flagrant :

  • Salaire net des hommes supérieur de 8% à celui des femmes dans le premier degré contre 7 % dans le second
  • Quel que soit le corps, le secteur de la fonction publique, les hommes sont plus avancés dans leur carrière.
  • Le niveau et la part des primes sont plus élevés pour les hommes (de 29% dans le second degré)

Quelles actions sont possibles ? Se syndiquer, participer aux formations et aux groupes de travail, sensibiliser au maximum autour de nous.

Au quotidien tout un chacun peut :

  • Visionner la vidéo « Prévenir les violences sexistes et sexuelles et protéger les victimes«  (et les autres vidéos), c’est instructif, et une intervenante nous explique les conséquences à long terme des agressions sexuelles.
  • Poser des questions quand vous voyez une collègues blessée : Ne pas dire : « Qu’est ce qu’il t’arrive ? » La réponse sera « Une porte ! »
  • Mais dire : « Tu es blessée ; Qu’est ce que je peux faire pour toi ? », cela peut changer la donne.
  • CROIRE la victime, car l’agresseur agit lorsque sa victime est isolée et donne le change par ailleurs.
  • Accompagner la victime en respectant « le temps » de la victime.

3919 Violences conjugales
17 en cas de danger pour la victime

Valérie Foly
Syndiquée 95

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