Une rentrée pas comme les autres !

Une rentrée pas comme les autres !

Il y a les annonces faites devant les caméras, les slogans et les phrases choc puis il y a la réalité du terrain. Nous aurons bien entendu les images d’Épinaie du ministre dans une classe. Pourtant, depuis plusieurs semaines, l’actualité dans l’Éducation nationale, c’est le recrutement de milliers de collègues en urgence pour pallier aux manques de notre service public. Disons le tout de suite : il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur de nouveaux collègues. La CGT sera là pour accueillir ces agent·es, pour les informer de leurs droits, les renseigner mais aussi en réaffirmant l’importance de l’entraide dans notre syndicalisme. Néanmoins, cette situation relativement inédite reflète les carences de notre système. Ne nous y trompons pas. Il ne s’agit pas d’un problème conjoncturel. Il suffit pour cela de reprendre les mots de notre rectrice au printemps dernier qui a affirmé que des dispositifs comme le job dating et le recrutement massif de contractuel.les a pour vocation à s’inscrire dans le temps. C’est la logique même de la loi de transformation de la fonction publique : augmenter le nombre de contractuels, réduire la démocratie sociale et… diminuer les salaires mais augmenter les primes tout en multipliant les hiérarchies entre les collègues.

Derrière les annonces sur le salaire, c’est bien une transformation du métier qui est à l’œuvre. Il s’agit de conditionner la revalorisation de nos métiers en multipliant les primes et les tâches supplémentaires, les hiérarchies. C’est déjà expérimenté au sein de l’éducation prioritaire et dans une certaine mesure chez les personnels administratifs.

Alors, c’est la fin de l’abondance ?! Nous en sommes loin dans l’Éducation nationale, aussi bien pour les personnels que pour les élèves. Nous venons de vivre le deuxième été le plus chaud depuis 2003 avec des événements climatiques d’une terrible ampleur partout dans le monde, l’extrême droite est aux portes du pouvoir en Italie, les tensions géopolitiques, associées à la spéculation sur les matières premières, ont des conséquences sur la vie quotidienne notamment via l’inflation et dans le même temps le gouvernement limite l’investissement dans l’éducation.

Nous revendiquons l’inverse à la CGT Éduc’action. Les enjeux actuels doivent nous pousser à toujours plus d’instruction, de cultures, de vivre-ensemble pour permettre à tout·es les élèves de s’émanciper pour relever les défis de demain. Cela veut dire, par exemple, ne pas laisser la seule mainmise à l’entreprise sur la formation professionnelle des jeunes. Cela veut dire également revaloriser les salaires avec une augmentation immédiate de 400 euros et un rattrapage de nos salaires. Cela veut dire titulariser les personnels précaires.

Nos revendications s’inscrivent dans un projet interprofessionnel porté par la CGT Éduc’action.

La CGT Éduc’action Versailles appelle :

  • à réunir rapidement des heures d’informations syndicales dans les écoles et les établissements.
  • à faire remonter les situations locales.
  • à construire le rapport de force en préparant notamment la grève interprofessionnelle du 29 septembre prochain…
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