Crise du recrutement : une catastrophe prévisible !

Communiqué de presse

Depuis des semaines, le Ministère refusait de communiquer les résultats des concours de recrutement. Ils sont maintenant connus et la catastrophe est visible. Les chiffres sont encore plus inquiétants que prévus. Nationalement, les disciplines habituellement déficitaires sont sinistrées. Ainsi en maths, 816 candidat·es sont admissibles pour 1035 postes à pourvoir. En allemand, 83 admissibles pour 215 postes proposés. Le nombre de candidat·es est divisé par deux par rapport à l’année dernière ! En anglais il y a 904 admissibles pour 781 postes. Ils étaient 1485 en 2021 pour 797 postes. Toutes les matières sont touchées, dans des proportions différentes. À la rentrée, des centaines de postes ne seront pas pourvus. Notre académie, lieu de formation, sera mécaniquement fortement touchée.

À Versailles, le résultat du concours de Professeur·es des Écoles est alarmant. Il y a 484 admissibles pour 1430 postes. Tou·tes ne seront pas recruté·es à la suite des épreuves d’admission. Dans les écoles, la rentrée 2022 s’annonce compliquée… Le manque de remplaçant·es, déjà criant, va s’amplifier. Les conditions de travail des personnels et d’études des élèves se dégraderont.

Cette situation est en grande partie le bilan du projet Blanquer pour l’école. Pour améliorer les conditions de travail, l’abrogation de ses nombreuses contre-réformes est indispensable !

revendications CGT Éduc

Depuis des années, la CGT Éduc’action fait des propositions pour inverser la dégradation de cette situation. La CGT rappelle qu’enseigner est un métier qui s’apprend : elle revendique un concours en L3 et deux années de formation en qualité de fonctionnaire stagiaire permettant de valider un Master. C’est la meilleure façon de préparer réellement à l’exercice du métier d’enseignant·e et d’en permettre l’accès au plus grand nombre dans des conditions dignes et acceptables.

La CGT revendique un plan d’urgence pour l’école et ses personnels, avec notamment, le dégel de la valeur du point d’indice et son indexation sur les prix à la consommation, un rattrapage des pertes antérieures avec une augmentation immédiate de 400 € pour tou·tes.

La revalorisation des métiers de l’éducation ne peut plus attendre !

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